(RUE GIGUÈRE)
Illustrant l’histoire et les caractéristiques propres à la collectivité lacetcheminoise au travers de représentations du patrimoine bâti, la fresque murale située à l’intersection de la 2e Avenue et de la rue Giguère constitue un incontournable du centre-ville de Lac-Etchemin. Ce projet de fresque murale a été initié par l’Association des marchands du Lac-Etchemin dans le cadre d’un programme gouvernemental fédéral mis sur pied afin de souligner l’arrivée du nouveau millénaire. À l’époque, monsieur Georges Nadeau, l’un des dirigeants de l’association, confiait la réalisation de l’œuvre d’une superficie de 1250 pieds carrés (50 pieds de haut par 25 pieds de large) à monsieur Marius Mercier, artiste peintre originaire de Sainte-Justine et propriétaire d’une école de peinture dans la Vieille Capitale. Les travaux se sont échelonnés de juillet à septembre 2000.
Dans un premier temps, monsieur Grégoire Gagnon de Lac-Etchemin réalise bénévolement la restauration du mur extérieur destiné à recevoir la fresque; les échafaudages nécessaires à la pose de ciment sur toute la surface demeureront sur place jusqu’à la fin des travaux. Le propriétaire du commerce ‘Pose Etchemin Inc.’, dépositaire de produits spécialisés de peinture, s’engage, quant à lui, à fournir gratuitement les produits nécessaires à la réalisation de la future fresque. Madame Annie Turmel, technicienne en architecture, prend en charge le travail d’agencement sur la fresque des bâtiments patrimoniaux ayant marqué, à leur façon, l’histoire de Lac-Etchemin.
C’est donc à la mi-juillet de l’année 2000 que Frédéric Dion, Benoît Gagnon et Claudine Jacques, trois (3) étudiants en arts, acceptent de seconder monsieur Mercier dans son travail. Ces derniers quittent à la mi-août pour poursuivre leurs études laissant au maître le parachèvement de l’ouvrage dont les derniers coups de pinceau seront donnés, par temps froid, le 17 septembre. Monsieur Mercier aura ainsi exécuté à lui seul la majeure partie des travaux.
Tout au long de la réalisation de la fresque, monsieur Léo Gagnon, citoyen presque centenaire, monsieur Marc Nadeau, commerçant bien connu ayant sa place d’affaire au centre-ville et quelques citoyens passionnés de l’histoire de la municipalité secondent les concepteurs et les artistes par leurs judicieux commentaires très souvent appuyés par de vieilles photos ou tout simplement par une mémoire phénoménale comme dans le cas de monsieur Léo Gagnon.
Les travaux ont donné lieu à plusieurs anecdotes cocasses venues agrémenter le travail des artistes. Entre autres, comment ne pas esquisser un sourire devant le travail méticuleux et très sérieux de l’artiste Benoît Gagnon qui, dans le but de dessiner une maison datant de 1920, avait peint une belle galerie en fer forgé alors que ce matériau n’était pas employé à l’époque! Il a donc dû réviser son concept.